La variété de la violence dans les pays développés et industrialisés est banale et c'est bien en cela qu'elle n'en est que plus révoltante. Certes, la société moderne multiplie les occasions d'agressivité dans un contexte économique et social de plus en plus contraint. Mais ce qui nous apparaît souvent comme une recrudescence de la violence tient parfois au fait de sa médiatisation à outrance. Il est impossible de visualiser un journal télévisé sans entendre parler de violence, la guerre étant souvent considérée comme son paroxysme d'échelle, chaque protagoniste persuadé bien sur d'avoir raison. La guerre serait elle une forme de violence légale ? Plus proche de notre quotidien sont les violences conjugales, beaucoup plus nombreuses qu'on pourrait le penser en France, mais peu médiatiques. La violence de la rue, dite de voie publique, est le fait de personnes de plus en plus jeunes. C'est là un élément particulièrement inquiétant. Aujourd'hui, plus qu'hier et espérons le moins que demain, nos rues ne sont plus sures. La délinquance s'organise, la rivalité entre bandes qui se disputent les juteux marchés des stupéfiants fait des ravages. La violence routière est une des formes de violence qui a accompagné la révolution industrielle. Violence dans les prisons mais aussi, beaucoup plus proche de nous, dans les services d'urgence des hôpitaux. Violence à l'école : nos arrières grands-parents ne le croiraient pas, et pourtant ! Même les inspecteurs du permis de conduire en sont réduits à notifier la réussite ou l'échec à l'examen final par voie postale, de peur de se faire agresser en cas d'échec : où va donc notre société ? Et que dire et penser du terrorisme, un des plus grandes causes des ravages de la violence