Humanisme
Objectif : connaître les principes fondateurs ainsi que les auteurs majeurs des grands courants littéraires du XVIe siècle.
1. L'origine du terme « humaniste »
Les auteurs à l'origine du mouvement humaniste prônent un retour vers les textes antiques. Ces écrits en latin sont regroupés sous le terme d'humanitas, la culture. Les écrivains créent un nouveau mot pour désigner leur enseignement : lettres d'humanité. Par dérivation, ils se font appeler les humanistes.
Mais le terme humanitas représente aussi un idéal de sagesse, de courtoisie et d'intelligence rassemblées dans une culture complète. Par conséquent, le terme évoque également une certaine philosophie de la vie.
2. Les principes essentiels
a. Une réaction contre un système inefficace
L'enseignement dispensé au XVIe siècle est vivement critiqué par certains intellectuels qui lui reprochent d'être trop formel et de ne pas développer l'esprit critique (Rabelais). En outre, l'un des défauts majeurs de cet enseignement est de ne pas se fonder sur les textes originaux, mais sur les commentaires qui en ont été faits.
b. La mise en valeur de l'érudition
Pour appliquer un retour vers les textes anciens, les humanistes ont repris ces textes ; ils ont une formation de philologues, de linguistes. Guillaume Fichet, Jacques Lefèvre d'Etaples, Guillaume Budé, Jacques Amyot sont les plus célèbres. Didier Erasme (1467 ou 1469-1536), érudit et philosophe, fait également partie de ce groupe. Il travaille sur l'interprétation des textes bibliques et suscite l'idée d'une Réforme dont l'idée générale sera la croyance en la perfectibilité humaine, autrement dit que l'homme est capable de progresser.
Héritier de l'humanisme, Michel de Montaigne décrit la condition humaine dans un livre unique, les Essais (1580, 1588 et 1595).
c. L'aspect religieux
Les humanistes encouragent les catholiques à ne considérer comme référence que l'Ecriture sainte et l'Evangile, alors que la croyance établie à cette époque prend