Humour et cour européenne des droits de l'homme
L’humour est un moyen privilégié pour faire passer des messages politiques ou des opinions qui, sous une forme plus commune pourraient choquer.
Le rire et l’humour sont omniprésents dans la vie de la société : presse (journal satirique, caricatures), cinéma (comédie), arts plastiques, livre, théâtre (pamphlet et satire), musique (parodie), télévision (émission humoristique)…
Ainsi la liberté de d’expression, la liberté de la presse, le droit à l’humour sont considérés comme un principe fondamental protégé par la Convention Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) aux articles 10 et 11, et par la jurisprudence française.
Force est de constater que l’humour peut être une forme d’expression justifiant un jugement de valeur qui, s’il n’était pas exprimé sous le ton de l’humour, engagerait la responsabilité de son auteur.
Le rire se fait souvent au détriment de quelque chose, ou d’autrui. Se pose alors le problème d’un certain équilibre entre la pratique de la liberté d’expression et les abus, les atteintes aux droits fondamentaux des personnes visées par la satire.
Pour la jurisprudence Française la satire fait partie de la libre communication des pensées et des idées et ne doit pas être sanctionnée sauf si elle fait atteinte aux droits fondamentaux des personnes. En cas d’atteinte, l’auteur de la caricature peut être poursuivi. La sanction peut être civile et pénale selon qu’il y a diffamation ou non.
La question est de savoir qu’elle est l’interprétation qu’en fait la CEDH, et plus précisément si l’humour permet une liberté d’expression sans limites ?
I) L’humour, un outil de la liberté d’expression protégé par la CEDH A) L’humour au service de la démocratie ← Article 10 paragraphe 1 : explication de la liberté d’expression
« Toute personne a droit à la liberté d'expression. Ce droit comprend la liberté d'opinion et la liberté de recevoir ou de