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1. Tentative de définition Plus qu’un état des lieux des incivilités constatées par les différents acteurs du débat, une tentative de définition de ce terme fut le premier axe de la réflexion. Il s’est avéré difficile de mettre en lumière une définition unique de ce mot qui se caractérise par sa grande modernité et par la diversité des notions qu’il recouvre. L’incivilité peut en effet aller du manque de politesse au délit, voire au crime, selon la définition propre à chaque individu. L’incivilité peut aussi être considérée comme un non-respect des règles élémentaires de bien vivre ensemble ou des lois établies à différents niveaux de la société.
2. Trois pôles pour penser les incivilités La notion d’incivilité a ensuite été pensée en rapport avec trois lieux géographiques : a. le foyer b. L’extérieur, la rue (la cité) c. L’école a. le foyer : La notion d’incivilité doit ici se penser en terme de relation parent / enfant. Au sein du foyer, l’autorité des parents est naturelle et doit normalement aller de soi. Les parents possèdent toute une panoplie de sanctions facilement mobilisables si besoin est. Le « règlement intérieur » du foyer est non-dit. b. L’extérieur, la rue (la cité) Les incivilités doivent se penser comme relation dominant / dominé. Les lois de la cité régissent la vie de nombreux adolescents. L’adolescent a pour but d’être respecté par les autres jeunes. Le respect, à leurs yeux, s’acquiert par la force. c. L’école Les incivilités doivent se placer dans une relation professeur / élève. A l’école, le règlement est écrit mais les sanctions sont limitées et parfois difficiles à appliquer. Les jeunes, qui sont très au courant de leurs droits, ont désormais tendance à penser que le règlement intérieur ne va pas de soi et peut être remis en question lors d’une transgression. Le professeur et l’administration se voient donc parfois contraints de