Hystérie de dora par freud
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15 pages
1 Séminaire 2006-2007 « TOUT SUR L’HYSTERIE » Séance du 06 décembre 2006 DORA OU…LA BUTEE CLINIQUE DU TRANSFERT. …Alors vînt Dora. « En publiant l’observation détaillée d’une malade et l’histoire de son traitement, j’entreprends – dit Freud -, après une assez longue interruption, de corroborer mes assertions de 1895 et 1896 sur la pathogénie des symptômes hystériques et les processus psychiques de l’hystérie. » 1 Moi, je vous suppose avoir lu, ou tenté de lire, une ou plusieurs fois de préférence, cet extrait, ce fragment de cas princeps et foisonnant de Freud concernant la question de l’hystérie. Si vous ne l’aviez pas encore fait, faites-le d’urgence ! Vous comprendrez ce que sont les condensations et les déplacements qui y fourmillent, ce que Lacan renommera, avec la linguistique structurale, respectivement, les métaphores et les métonymies. Je ne reprendrai ni globalement, ni dans tous ses détails, ce cas ce soir. Freud l’aborde dans son contenu et dans ses avancées. Aucunement dans la technique psychanalytique, hormis celle du transfert, car, dit-il lui-même, cela nécessiterait un autre texte, un autre développement. J’aborderai ce cas, transversalement, afin d’y rencontrer avec vous l’esssentiel, c’est-à-dire son ratage, ce que Lacan appellera une réussite en psychanalyse. Rater, en analyse, ce peut être, paradoxalement réussir… ! Le biographe, l’hagiographe de Freud, Ernest Jones nous dit que : « Le 1er octobre 1900, Freud annonce à Fliess qu’il traite une nouvelle malade, une jeune fille de dix-huit ans. Elle devait, cinq ans plus tard, sous le nom de Dora, devenir l’objet d’une observation, la première en date des grandes descriptions de cas. Le traitement ne dura que onze semaines, car la patiente l’interrompit le 31décembre. Freud termina l’exposé de ce cas le 24 janvier 1901, mais, par discrétion professionnelle, ne le publia qu’en avril 1905. […] Freud déclare que la malade revint le voir dix-huit mois plus tard, le 1er avril 1902, quinze jours après