Hysteria
M e s a b î m e s q u e j e s u b l i m e
Les lueurs de l’aube croupissant dans les nuages rouillés. Des débris de roses sur nos peaux mutilées. Les pluies d’acide sulfurique brûlent nos deux êtres dans la discorde. Un doux parfum de fleur fanée me parvient, l’amère odeur de nos affres. Tombés dans ce piège implacable, la liqueur pourpre sur nos cœurs et sur nos corps, je ressens l’addiction lointaine, l’appel des Profondeurs. Quel somptueux désastre.
Une journée passée entre ténèbres et amertume, parce que je pense toujours à toi. Toi, enfant de la souffrance, tes larmes assèchent nos torrents lacrymaux, et tes sourires fanent nos fleurs autrefois si éclatantes de beauté. Somptueux était ton visage, illuminé par un bonheur désormais suranné. Merveilleuse était ton allure aux formes généreuses, aujourd’hui aiguisée par les os tranchants. Tes traits poupins se ternissent, les roses caressent nos tourments sulfureux, cruelles dévoreuses effrayantes aux épines assassines. Elles ont percé ton cœur froid de part en part, le forent de rechute et le remplissent de neige brûlante. Un cœur meurtri pour une âme fatiguée.
Tu t’enchaînes à tes affres, croyant qu’elles te délivreront du mal qui te ronge. Splendide désillusion pour un corps aussi fragile qu’un miroir. Tu t’emmêles dans tes sentiments, regarde une dernière fois l’horizon empli d’espoir.