Ich bin ein nerliner
Ce document est un discours, prononcé par le président américain John Fitzgerald Kennedy devant l’Hôtel de Ville de Schöneberg à Berlin-Ouest le 26 juin 1963. Kennedy adresse un message de solidarité aux Berlinois de l’ouest séparés des quartiers orientaux par le mur construit en août 1961. Dans un lieu symbolique, Berlin qui a connu le fameux blocus en 1948-1949, dans une Allemagne de l’Ouest (RFA) qui s’oppose depuis 1949 à une Allemagne de l’Est (RDA), il s’agit pour le président démocrate de définir face au monde entier ce qui constitue l’essence même du monde libre et de démontrer l’échec du communisme, malgré les atours dont celui-ci se pare.
On pouvait rappeler cependant que les Américains comme les autres occidentaux sont restés très passifs lors de la construction du mur de Berlin. Après la crise de Cuba, l'année 1963 est marquée par la mise en place de la Détente : le téléphone rouge est installé à partir d'avril et le discours de Kennedy à l’American University en juin prélude à la signature du traité sur la limitation des essais nucléaires en juillet. C'est lors d'un voyage en Allemagne en mai qu'il se rend à Berlin, et prononce le discours « Ich bin ein Berliner ». Ce discours est donc davantage destiné à se concilier les Allemands, inquiets et désappointés de l'absence de réaction en 1961, plutôt qu'à menacer les Soviétiques et la RDA. Question 2 :
En 1945, l'Allemagne et Berlin ont été découpées en quatre zones d'occupation placées sous l'autorité des puissances victorieuses du conflit, qui n’ont pas signé la paix avec l’Allemagne : Etats-Unis, Royaume-Uni, URSS, France. Berlin-Ouest, zone d’occupation des forces occidentales (américaines, britanniques et françaises), définie à Yalta et Potsdam en 1945, est une enclave de deux millions d’habitants au cœur de la zone d’occupation soviétique, à 185 km du point le plus proche des zones occidentales. Berlin-Ouest est pour le bloc américain une position géopolitique exceptionnelle et