Idee
Fiche de lecture
« J’ai personnellement plus de plaisir à comprendre les hommes qu’à les juger »
Le joueur d’échec de Stéphane Zweig
Ce livre a été publié en 1943, soit deux ans avant la fin de la Seconde Guerre mondiale. Une guerre qui laissa bien plus que des mauvais souvenirs. Stéphane Zweig raconte « avec ce style pénétrant bien à lui », l’histoire d’un champion du monde d’échecs Mirko Czentovic, « dont la vie semble se résumer au mouvement des pièces sur le carreau d’échiquier ». Cet homme froid et énigmatique conte son histoire au narrateur un avocat du nom de Monsieur B. durant d’une partie d’échecs opposant ces deux hommes, lors d’un voyage sur un paquebot faisant le trajet New York et Buenos Aires. Célèbre représentant de la littérature autrichienne, il est vu comme l’incarnation « de la vie culturelle viennoise de l’entre-deux-guerres ». Docteur en philosophie, traducteur et poète, il est connu pour des œuvres telles que Amok, vint-quatre heures de la vie d’une femme, il est aussi un excellent biographe. Fervent adepte du pacifisme, il ne cessera d’écrire contre la guerre à travers ses ouvrages tels que Jérémie.
La montée du nazisme sera donc vécue comme une sorte de terreur par lui vers la fin des années 30. Tout comme son personnage principal, l’auteur a le cœur déchiré et l’âme torturé, si bien que même l’écriture ne lui sera d’aucune aide…
« Puissent mes amis voir encore l’aube après la longue nuit, moi je ne peux plus attendre, je pars avant eux ». C’est ainsi que Zweig conclut le mot expliquant les raisons de son suicide.
Pour lui, Le joueur d’échecs était une histoire trop courte pour écrire un roman mais aussi trop longue pour une nouvelle.
Pour certains, elle reste comme le testament de l’écrivain.
Cette nouvelle est écrite sur le fondement du récit en abîme ; c’est-à-dire que des