Au premier abord, les termes de sagesse et révolution semblent s'opposer complètement. En effet la sagesse est définie comme une maîtrise de soi issue d'un long cheminement et nécessitant donc une réflexion. A l'opposé, la révolution apparaît comme un changement brusque, un véritablement bouleversement, guidé par les passions. Si la sagesse est définie comme le caractère de ce qui demeure traditionnel, éloigné des audaces et des outrances, la révolution se caractérise par sa volonté de remise en cause de principes établis. Pourtant, dans quelle mesure la sagesse ne porte-t-elle pas en elle une forme de révolution ? Peut-on envisager une révolution en dehors d'une quelconque sagesse ? Il s'agit donc de nous demander si la sagesse ne peut, d'une certaine manière, être révolutionnaire.
Plan du document :

Introduction

I) La sagesse est totalement contraire à l'idée de révolution

II) Le sage ne peut-il pas jouer un rôle dans certaines formes de révolution ?

III) Les idées du sage peuvent bouleverser manières de penser et comportements

Conclusion

En effet, la sagesse se définit comme la vie du sage qui atteint la satisfaction dans la contemplation des essences : le sage, en effet, vit selon ce qu'il y a de divin en lui : l'intellect, et selon Aristote, la vie contemplative est une vie à l'imitation de la vie divine, qui est acte pur, sans mouvement. De fait, elle est à l'opposé de la vie active, qui est transformation de la nature et de la société.b) La vie active est marquée par l'insatisfaction : que l'homme transforme la réalité montre assez que la réalité le laisse insatisfait. Aussi l'impatience peut même le gagner : il devient alors révolutionnaire, et force la marche des choses. De ce point de vue, la sagesse apparaît non pas tant comme de la prudence mais bien plutôt comme de la frilosité : le sage de ce point de vue est celui qui se tient à l'écart de la vie et qui passe pour un incapable, comme le montre Platon dans le célèbre portrait du