Séance 4 : la transformation moderne de la politique
Introduction : continuité de la politique et de l’histoire et non succession de rupture et de tranche. Machiavel et BODIN inconscient de ce qui se développe.
La modernité : jusqu’ici on a étudié le monde ancien de l’occident. Le monde ancien c’est globalement un monde dans lequel l’individu, l’homme, est soumis à un ordre qui le dépasse. C’est techniquement l’hétéronomie. La loi est déterminante et extérieure à l’homme (cosmos, loi de nature, dieu).
A un moment donné, il y a la rupture de la modernité, elle se caractérise essentiellement par le changement du statut de l’homme par rapport à ce qui lui est extérieur. L’homme devient le centre de toute chose. C’est par lui et par sa raison que passe la compréhension du monde. Le monde n’a pas été créée avec l’homme à l’intérieur, mais c’est parce que l’homme existe qu’il pense qu’il y a autre chose que lui-même et qui peut nommer ce qui est en dehors de lui, en voir l’utilité et l’utiliser. On parle d’un monde anthropocentrée. C’est donc techniquement l’autonomie. C’est une révolution considérable, la civilisation occidentale au tournant XVème, XVIème siècle est bouleversée.
Le grand sujet moderne c’est la question de l’Homme et de ce qu’il va faire de la nouvelle importance qu’il revêt et de la nouvelle liberté dont il jouit. En effet l’homme moderne va pouvoir grâce à son esprit qu’il a lui-même créé dans son esprit l’existence de dieu, répondant à un besoin théologique de croire à quelque chose qui dépasse notre propre existence. Ce changement est une révolution dans l’esprit humain.
La révolution moderne débouche sur l’idée que la science, l’esprit humain, peut dépasser les frontières de la physique par son pouvoir d’invention, d’imagination, de création, etc., dépasser toutes les limites.
Ceci entraine un certain aspect tragique. Homme isolé, sans référence hormis la sienne, ainsi face à ses côtés obscurs, passions destructrices. (Ainsi débat sur les