Ikea
Jättebra (bravo) Ikea ! En trente ans – l’ouverture du premier cube bleu à Bobigny, en banlieue parisienne, date de 1981 –, le géant suédois à réussi à convaincre les jeunes, puis leurs parents, que piétiner trois heures dans un labyrinthe surpeuplé et perdu au bout d’une bretelle d’autoroute constituait le fin du fin de la promenade dominicale. Si bien que, l’an dernier, l’enseigne dotée d’un réseau de 26 magasins en France s’est payé le luxe de détrôner Conforama, le leader historique du marché de l’ameublement dans l’Hexagone (dont le propriétaire, le groupe PPR, cherche à se défaire). Sur un secteur qui pèse environ 9,5 milliards d’euros, le nouveau maître de l’équipement du foyer dépasse désormais les 16% de part de marché, laissant son dauphin sous la barre des 14%. Et ce n’est pas fini. Jean-Louis Baillot, qui dirigeait la filiale française depuis 1996 et va rejoindre en 2010 la direction internationale, estime le territoire national assez vaste pour accueillir jusqu’à 50 magasins Ikea.
Difficile, pour ses concurrents, d’exister face à ce mastodonte ! «Notre style est devenu la référence et notre fonctionnement nous rend inattaquable sur les prix», affirme tranquillement Jean-Louis Baillot. De fait, Conforama, But, Fly et Alinéa se sont inspirés plus ou moins ouvertement du modèle gagnant. En tentant tant bien que mal de se différencier et d’élaborer une stratégie marketing propre.
Conforama : Se moderniser sans renier ses fondamentaux
Des prix bas et du service. Voilà la formule classique que défend le jeune président de Conforama, Thierry Guibert (ex-Fnac), depuis qu’il a pris les rênes du réseau, il y a un an et demi. Dans les 180 magasins de France, l’axe stratégique consiste à proposer un maximum de produits bon marché pour attirer le client. Ensuite, aux vendeurs de jouer. Ici, pas de libre-service