Il avance...
Ses pensées jacassent
Il se regarde au miroir
Et comme toujours il se lasse
Il a envie de l’apercevoir
Quoi Qui ? Qu’est ce qui le tracasse ?
Il prend sa mallette. Une énième journée s’annonce.
Comme chaque matin, il prend son café
Savourant sa première cigarette, il partage avec moi des premiers dires au café du coin
Ce matin malgré son sourire
Il est plus affaibli
Est-ce de l’amertume qui ressort de ses yeux ?
Est-ce du désespoir ? J’ai bien peur que ça rejaillit
Il paye son café, un salut à la serveuse s’impose assaisonné de petites chamailles
Il tient à préserver cette bonne humeur
Les problèmes, il déteste ce mot. Il se contente d’accepter les circonstances de son vécu.
Et sa vie est comblée de séquelles
Souvent mal compris, il se sent étranger chez lui
Et pourtant il n’exige rien
Il fustige le relationnel de nos jours et est dégouté du caractère défensif qu’adoptent la plupart qu’il côtoie
Rares sont devenus ceux qui adoptent l’être. Le paraître est devenu la règle, selon lui
Un constat qui le désole
Pourtant, ca ne le décourage pas pour avancer… à petits pas
Avancer vers l’inconnu
La veille, justement, il avait fait part de sa peur.
Le temps passe et il essaye de survivre
Oui essayer de survivre. Vivre est devenue une utopie pour lui
Je l’observe
Tête inclinée, il avance
Il se dirige vers son nouveau travail
Il avance le cœur amer, quatre années privé du gout de l’amour
Ca lui manque comme son innocence infantile
Il clopine
Les yeux égarés et méfiants. Il se dit victime de la terre. Une terre semée de mines
Il avance et je le contemple. Il ne me fait pas pitié. Il a horreur de ça. Je l’apprécie
Le perdant de vue, ses pensées me reviennent.
Il me dit souvent, les gens courent après l’argent. Dans cette course effrénée à l’opulence ils laissent des plumes et dépensent cet argent pour guérir.
Il m’avance également qu’il n’y a pas de chemin vers le bonheur. Il faut se détromper. Le bonheur n’est que ce chemin