« Il est des œuvres qui vous obligent à voir un monde que nous préférons ignorer, mais aussi à voir en nous, à découvrir nos propres abîmes, nos tentations et nos abus » yves bonnefoy
Il est dans la nature humaine une caractéristique fondamentale: la capacité à ignorer ce que l’on ne veut pas voir. L’homme préfère se conforter dans ses illusions, plutôt que de faire face à la réalité du monde. Pourtant, la vie en rose n’existe pas. Pour s’en rendre compte, il suffit de s’ouvrir aux moyens de communications tel que la télévision et son lot de malheurs à chaque bulletin d’informations, ainsi que la presse et ses catastrophes journalières. Un autre moyen, qui existe depuis bien plus longtemps que la première image télévisée, ce révèle être la littérature. En effet, beaucoup d’auteurs, de hier comme d’aujourd’hui, obligent leurs lecteurs à se confronter à la réalité du monde. Selon Yves Bonnefoy, essayiste, poète et critique d’art du 20ème siècle, Il est des œuvres qui vous obligent à voir un monde que nous préférons ignorer, mais aussi à voir en nous, à découvrir nos propres abîmes, nos tentations et nos abus. Par cette citation, qui n’est certainement pas réfutable, nous pouvons nous apercevoir du pouvoir détenu par l’écrivain. Pas seulement du fait qu’il ouvre les yeux à ses lecteurs, mais de la possibilité qu’il a de faire voyager les personnes qui le lisent, au fond d’elles-mêmes.
En étudiant cette citation associée à certaines œuvres littéraires, nous allons confirmer les propos de Monsieur Bonnefoy. Nous analyserons en premier lieu la dénonciation de toutes sortes de réalités dans la littérature, ainsi qu’une œuvre en particulier, celle de Louis-Ferdinand Destouches, « Voyage au bout de la nuit ». En seconde partie, nous nous concentrerons sur les sentiments ressentis par le lecteur d’une telle œuvre. Nous nous intéresserons principalement à « Mme Bovary » œuvre
Flaubertienne du 19ème siècle, au dramaturge Molière