Illusions perdu
Cependant le sujet indiquant clairement un plan thématique fondé sur la question du point de vue, nous proposons un plan thématique en deux parties qui consiste à : 1. rendre compte des moyens par lesquels le lecteur prend connaissance du point de vue de Lucien sur les Parisiennes et sur sa protectrice, et du point de vue de Mme de Bargenton sur Lucien.
2. mesurer en quoi la situation dans laquelle se trouvent les personnages explique leur changement de point de vue. III - LES PISTES DE REPONSES Première partie Le passage est marqué par un important champ lexical du regard : "en voyant" ligne 1, "remarquer" ligne 6, "Les yeux de Lucie" ligne 16. De fait, le théâtre est au XIXe siècle un lieu où l'on se rend autant pour observer les spectateurs que pour assister à un spectacle. Le verbe "remarquer" signale notamment que Lucien apporte une attention toute particulière à l'observation des femmes qui l'environnent. Ce regard se fait examen puisque les Parisiennes sont évaluées de façon positive. Les termes appréciatifs abondent : "jolies, élégamment, fraîchement mises". Leur nombre important, marqué par le recours au pluriel, ne les empêche pas de se démarquer : chacune a su se "recommand[er]", c'est-à-dire se singulariser par de "délicates inventions", autre formule méliorative qui souligne leur bon goût. Ces éloges contrastent avec le portrait dépréciatif de Mme de Bargenton, construit parallèlement, par emploi d'une antithèse : la "vieillerie" s'oppose à la fraîcheur. Autre procédé qui indique que Lucien regarde sa protectrice de façon négative, la triple négation qui décrit sa toilette aux lignes 7-8 : "ni les étoffes, ni les façons, ni les couleurs n'étaient de mode". Au lieu de d'évoquer la robe, Lucien n'en voit que