Image féminine masculine
Dans les sociétés démocratiques soudées par un idéal égalitaire, la persistance d’inégalités est perçue comme illégitime. Ainsi les inégalités entre hommes et femmes sont dénoncées avec force. Bien que l’égalité de droit ait été progressivement acquise, l’égalité de fait entre les sexes n’est pas pleinement réalisée. L’inégalité entre les sexes se réduit-elle au cours du temps ? Les rôles masculins et féminins se rapprochent-ils ? Quels facteurs perpétuent ou au contraire remettent en cause la conversion des différences de sexe en avantage pour les hommes et désavantages pour les femmes ?
les inégalités entre les sexes n’ont pas disparu, la sphère publique est encore dominée par les hommes et la complémentarité des rôles au sein des familles reste pénalisante pour les femmes. Le processus d’égalisation des conditions masculine et féminine se heurte à des blocages qui font système et perpétuent les inégalités entre les sexes. La sphère publique reste marquée par une forte domination masculine. La différenciation des rôles selon le sexe fait système. Plus accaparées par les tâches domestiques et parentales que les hommes, assumant prioritairement les enfants, les femmes sont moins disponibles professionnellement que les hommes. Les employeurs ne s’y trompent pas et privilégient de ce fait les hommes (père ou non) aux femmes (mère ou non) que ce soit à l’embauche ou au cours des carrières professionnelles. Cette division sexuelle des rôles est entretenue par la socialisation et s’enracine dans les valeurs qu’elle transmet. Le genre (masculin /féminin) est une construction sociale fondée sur la représentation propre à chaque culture du « féminin » et du « masculin » reproduite via une socialisation aujourd’hui encore différente selon le sexe. Ce processus conduit à l’intériorisation de valeurs, normes, rôles... propres à chaque genre. Aux filles sont