Imaginer est ce là le bonheur ?
Epicure disait, dans sa Lettre à Ménécée, que le but ultime de la vie de l'homme était la recherche du bonheur, de cet état d'être heureux, et de ne plus avoir de désirs en soi. On en vient donc à se questionner sur la façon pour l'homme de pouvoir accéder à ce bonheur, de progresser dans cette vaine recherche de l'ataraxie et de l'aponie la plus complète.
Imaginer, est donc là le bonheur ? La faculté de l'homme à se remémorer ou à s'inventer des images est-elle un chemin possible au bonheur ?
Nous verrons dans un premier temps comment l'homme peut par imagination arriver au bonheur, puis nous contrasterons avec le fait que l'imagination ne peut être aussi qu'une illusion du bonheur. Nous finirons sur la conception kantienne du bonheur, afin de contraster nos deux visions.
D'aprés Nietzsche, le bonheur doit être actif et dynamique. Pour lui, l'artiste est un vecteur de vie car il crée des choses par le biais de son imagination. C'est un idéal humain. Il n'a pas peur de la vie, il est donc apte à imaginer beaucoup. L'homme qui se contente de vivre de ce qui advient, avec passivité et prudence n'est pas heureux. Il a peur de la vie et est donc faible. Le bonheur doit être la récompense d'un dépassement de soi, d'une affirmation de ses passions, ses désirs de la vie. Or ce dépassement se réalise à travers l'imagination de l'homme, afin d'être ce qu'il n'est pas déjà.
Comme nous l'indiquions précédement, imaginer