me portes [ronheur, petit, répondit-it

Pedro s'éloigna en tapant dans Ie ballon et, comme il n'y avait personne avec qui jouer dans Ia rue, il

-'lu

courut à l'autrc bout pour attcndre Ie car qui allait rârrener son père du traluil. Quand il an'iva, Pedro lc prit darrs scs bras, et son papa se pencha pour

Pedro s'appuya conrre l'emlrnasure de la porle, heuleux qu'cr: ne l'envoie pas se coucirer comrn§ d'autrcs fois. 1l écouta attcntiverncnt ia raclio en essayânt de comprendre" Quand Ia radio dit: << la dictature rnilitaire », Pedro sentit tout ce qui trottait séparémcnt dans sa têtc sc rasscmbler çümlne un

l'errrbrasser-

- Ta marnan n'est pas cncore
- Nou, dit Pedro.

rcntrée

?

*

Tu as joué longtemps ?
Asscz.
Il sentit la nrain de sou papa lui caressel la tête et ia ssrrer contrc sa chcmisc.
- Des soldats sont vel)us et ils ont ernrnçué le papa

-

de Daniel.
- Je sais, dit son père.

el'r

soudant-

puzzlc"

-

Pupq dcmanda-t-il alors, moi aussi,

Ia dietahrre

jc

suis contre

?

Lc pèrc rcgarda sa fcmrnc, comme si la réponse avait été écrite daus ses yeu\. La rn;unan se gratta la joue d'un air arnusé.

-

On ne peut pas dire ça, répondit-cile.

- Et conurent ?
- On rn'a prévcnu au téléphonc.
- Daniel est devenu Ie patron dc

* Pourquoi ? demanda Pedro.
* Lcs enfants nc sont contre rien. Lcs cnfanfs sont sinrplernent dcs enfauts" Les errfarrts dc ton âge doivent ailcr à i'écolc, beaucoup travaillu, jouer et

Pedro.
* Jc ne crois pas.

être genrils avec leurs parents, dit sa rnaman.

l'épicerie.
Maintenant il ms donnera pcut-êtrc des bonbons, dit

ctntnené darrs une jcep cornrne celles qu'on voit dans Ies films.

-Tls l'ont

Son père ne dit rien.

Il

respira plofondêrnent er

qu'il fît encore jour. il n'y avait que des hommcs qui rentraient regarda la nre avec tristesse" Bien

lentement du travail.
- Tu crois qu'il r,s passer à la télér,ision ? demanda
Pedro- Qui ? dernanda son père.

-

Don Danicl.
Non.

soir-là, ils se rnirent tnus les trois à table et,