Immigration en europe
Le Hezbollah a pratiqué l'attentat suicide, mais - comme nous l'avions déjà observé dans de précédents articles - de façon beaucoup plus "contrôlée" et limitée que la surenchère à laquelle nous assistons aujourd'hui sur d'autres terrains. (Sur quelque 50 attentats suicides au Liban depuis 1983, selon Reuter, moins de la moitié seraient attribuables au Hezbollah.) Un responsable du Hezbollah déclare à Reuter: "Il faut traiter très soigneusement quelque chose d'aussi spécial qu'une opération de martyre. Après tout, les vies humaines sont précieuses!" (p. 78)
Aujourd'hui, le Hezbollah lui-même ne pratique donc apparemment plus ce type d'opérations (même si rien ne l'empêcherait d'y recourir à nouveau de façon ciblée en cas de besoin), même si ses médias continuent de donner écho aux "opérations de martyre" palestiniennes. Le Hezbollah est devenu une puissante force régionale, il s'efforce en outre de cultiver une image de vainqueurs plus que de victimisation, ce qui se manifeste de différentes façons.
Le Hezbollah libanais est considéré par les autorités américaines comme un groupe terroriste, mais d'autres pays s'abstiennent de lui appliquer cette étiquette: on se souvient de la controverse internationale provoquée par le premier ministre français Lionel Jospin en février 2000, à l'occasion d'une visite en Israël, lorsqu'il avait accusé le Hezbollah de terrorisme. Le Hezbollah représente plus qu'un groupuscule activiste: c'est une formation politique qui jouit d'une véritable base dans sa communauté et dont le rôle au Liban est indéniable. Une nouveau livre nous offre l'occasion de parfaire nos connaissances à son sujet, et notamment ses justifications par rapport au recours