Importance de l'incipit
Au départ, lorsque le narrateur ouvre son roman ou sa nouvelle, il s’attend à une présentation du décor, des personnages, de l’époque. Ainsi, il peut s’identifier ou s’attacher à un personnage tout au long du récit. Il voudra suivre ses habitudes, savoir ce qu’il pense… On retrouve très souvent ce genre d’incipit, notamment dans les romans réalistes comme Emile ZOLA, ou bien Honoré de BALZAC comme on le voit dans Le Père Goriot où tout est décrit. Comme on peut le voir, tout est indiqué au lecteur. Il s’agit d’une maison ou « s’exploite la pension bourgeoise dans la rue Neuve-Sainte-Geneviève […] rue de l’Arbalète… . Ces auteurs sont très pointilleux à décrire l’environnement, le caractère et quelques détails futiles de leurs personnages. Cet incipit apprend énormément au lecteur, et lui permet de mieux se situer dans l’époque où apparaissent les personnages, cependant on pourrait penser que le lecteur a d’autres attentes par rapport à l’incipit, quelque chose de surprenant, qui l’étonne, et qui l’éloigne de sa lecture si habituelle, si conventionnelle.
Cet incipit si peu conventionnel, qui est capable de surprendre le lecteur, c’est l’incipit en media res. Le lecteur est plongé dans l’action dès lors qu’il lit les premières phrases de son roman ou de sa nouvelle. Il ne sait pas ce qu’il s’est passé avant qu’il commence le livre, mais cela l’indiffère, car plongé dans l’action, il ne peut plus quitter son