Inégalité a l'échelle mondiale.
Accroche
Alors que, depuis trente ans, 500 millions de personnes, surtout en Asie orientale, sont sorties de la pauvreté, un milliard d'autres souffrent encore de la faim dans le monde en 2009. Si la situation générale semble s'améliorer, il n'en demeure pas moins vrai que les contrastes ne se réduisent guère. La planète mélange allègrement les situations les plus variées.
Définition du sujet et problématique
Les inégalités de développement sont en effet loin d'avoir été réduites, malgré trente ans de croissance économique due à la mondialisation. Et la crise économique actuellement en cours ne contribuera certainement pas à améliorer le bilan. Le développement est en effet un phénomène complexe, fait certes de croissance économique, mais pas seulement. En plus d'éléments quantitatifs, le développement intègre également des éléments qualitatifs, qui touchent à l'espérance de vie, à l'alphabétisation, voire au bien-être des populations. Et ces éléments ne valent que s'ils sont partagés par le plus grand nombre.
Annonce du plan
Si les inégalités de développement permettent, à petite échelle, de distinguer un Nord et un Sud, une analyse plus détaillée de chaque ensemble montre qu'il faut apporter plus que des nuances au tableau général. Les inégalités de développement sont même sensibles à l'échelle infranationale.
I. Nord et Sud
1. Le Nord
Les pays du Nord sont ceux d'Amérique du Nord, Europe, Japon, auxquels on rajoute l'Australie et la Nouvelle-Zélande et, depuis une vingtaine d'années, les Quatre Dragons (Corée du Sud, Hongkong, Taïwan, Singapour), dont le niveau de développement a rejoint celui des pays de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économique). Ces pays créent les deux tiers de la richesse mondiale pour seulement 16 % de la population.
Le niveau de développement y est très élevé et les IDH presque tous supérieurs à 0,9. De façon globale, les économies sont puissantes et