In art we trust
Depuis la publication de mon article "In Art we trust. L'économie participative dans l'art", dans la revue L'art même (n°43, 2ème trimestre 2009), puis celle d'un article d'Etienne Gatti dans le magazine Particules (n°26, octobre-décembre 2009), tous deux consacrés à l'étude d'un fonds de pension pour artistes, l'Artist Pension Trust, j'ai été sollicité régulièrement pour parler de ce modèle financier et de ses implications critiques au regard du monde de l'art actuel.
Ces sollicitations ont d'abord été le fait d'artistes, lesquels soit témoignaient de leur stupéfaction face à l'existence de ce dispositif financier qui leur apparaissait un cauchemar, soit témoignèrent du refus qu'ils avaient opposé à ce fonds de pension quand ce dernier, via ses conseillers, les avaient sollicités. Ces seconds témoignages, que j'évoque dans l'article ci-dessous, sont passionnants car ils livrent des raisons politiques et pragmatiques de ce refus.
Par ailleurs, j'ai été sollicité pour donner deux conférences dans le cadre d'un séminaire à Sciences Po à Paris en décembre 2009 (séminaire Arts & Sociétés, dirigé par Laurence Bertrand-Dorléac), puis dans le cadre d'un colloque sur la question des frontières dans l'art contemporain, organisé par l'ISELP à Bruxelles en avril 2010 (Aborder les bordures. L'art contemporain et la question des frontières).
Le texte qui suit, basé sur la conférence de Sciences Po, est augmenté de celle de Bruxelles et complété par des apports plus récents, toujours liés à mes recherches sur ce fonds de pension, ses interprétations et ses implications critiques. De nouvelles hypothèses y apparaissent quant à la viabilité et aux motivations de ce dispositif financier.