Incipit : aurélien de louis aragon

545 mots 3 pages
Jusqu'à maintenant, nous avons étudié les incipits de textes réalistes, dont les chefs de file sont Flaubert avec Madame Bovary, et Balzac avec La Cousine Bette,caractérisés par un besoin d'infime précision et de détails extrêmement précis, ainsi le réalisme vise à imiter le réel dans la littérature. Dans Aurélien, d'Aragon, nous avons affaire à un mouvement tout à fait différent nommé le surréalisme. Effectivement, Louis Aragon fut un des créateurs de ce mouvement littéraire présent au XXème siècle. Il diffère totalement du réalisme et du naturalisme, cherchant lui à exprimer la pensée.

Ainsi, nous vivons les scènes selon la vision d'Aurélien, le protagoniste. Nous parcourons le texte à travers ses pensées les plus intimes : « Il la trouve franchement laide » (l.1) ; « Il n'aima pas comment elle était habillée » (l.2) ; « Il avait des idées sur les étoffes » (l.2/3) ; « Aurélien n'aurait pas pu dire si elle était blonde ou brune » (l.6). Ces éléments nous prouvent que nous sommes bien dans le surréalisme, exprimant la pensée, ici de Aurélien. Nous avons donc affaire à une focalisation interne.

Pars ailleurs, nous pouvons observer un manque de précision, contraire au mouvement réaliste dont les chefs de file sont Flaubert et Balzac, ainsi, Aragon crée un contraste avec un style totalement différent, tourné vers la pensée, les impressions et perceptions : « Il la trouva franchement laide » (l.1) ; « elle lui déplut » (l.1) nous prouvent qu'il n'utilise aucun détail, ni justification. Aussi, « Une étoffe qu'il avait vu sur plusieurs femmes » (l.3) est une simple expression de pensée, ainsi on ne trouve aucune description poussée et détaillée de l'étoffe, contrairement au cas de la casquette de Charles Bovary, dans Madame Bovary, écrit par Flaubert au XIXème siècle. De plus, « une impression vague, générale, d'ennui et d'irritation » (l.7) et « plutôt petite, pâle, je crois... » (l.8) nous démontrent une expression de la pensée incertaine,

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