LE NATURALISME

Il s'agit d'un extrait de Germinal de Zola. Ici l'auteur ouvre son roman (incipit) par une description de l'arrivée d'un personnage à Montsou.

Des les premières lignes, l'auteur nous décrit l'atmosphère à l'aide de nombreuses descriptions « dans la pleine rase », « sous la nuit sans étoile »,. L'adjectif « rase » exprime l'immensité, le ride et la solitude. Le privatif « sans étoilées » décrit l'ambiance sombre et lugubre du paysage. Ceci est renforcé par l'adjectif »noir » et le terme « ténèbres ».
Après la description des lieux, Zola définit le personnage. Celui-ci représente la condition sociale des ouvriers. Il semble être en quête de travail. Le portrait qui en est fait met en évidence l'errance de celui-ci, dominé par le paysage qui l'entoure « devant lui, il ne voyait... terres nues ». Les métaphores « épaisseur d'encre » et « terres nues » expriment la désolation des lieux. Celle-ci est renforcée par la négation « aucune ombre » et « l'embrun aveuglant des ténèbres » qui rendent ce paysage quasi fantastique.

Émile Zola décrit le personnage avec précision car il connait sa carte d'identité et la destination qu'il compte atteindre: Montsou. On sait également que ce personnage quitte Marchiennes « vers deux heures du matin ». Il est vêtu d »une veste au coton « aminci », et d'un pantalon de velours. La pauvreté du personnage est accentué par le fait que les seuls objets personnels dont il dispose sont rassemblés dans « un petit paquet » « noué », dans « un mouchoir à carreaux ». Il a donc l'air de beaucoup tenir à ce paquet qu'il sert contre « ses flancs »: là commence l'animalisation du personnage, on le compare à un animal d'après ses apparences. Il soufre apparemment du froid « frappant » car ses mains sont « gourdes » et « saignantes », étant mal conditionné au niveau vestimentaire face à ce froid, il est touché par des douleurs intenses. Zola montre que le personnage fait parti de la condition ouvrière, une condition où les