Incipit du dernier jour d'un condamné
INTRODUCTION :
Victor Hugo est un écrivain du XIXème siècle engagé contre la peine de mort. En 1829, il écrit le roman sous forme de récit autobiographique Le dernier jour d’un condamné qui met en scène l’histoire tragique d’un condamné à mort. L’extrait étudié est l’incipit de cette œuvre écrite sous forme de journal intime où le narrateur captif dans un cachot attend son exécution. Le condamné nous livre ses premières impressions concernant sa condition de prisonnier et de condamné à mort.
Quel message Victor Hugo veut-il nous faire passer au travers de ce journal intime ?
Plan :
1) Les sentiments du narrateur
2) Une narration au service de la persuasion
DEVELOPPEMENT :
I / Les sentiments du narrateur
o Nostalgie du passé
L’auteur accentue le contraste entre passé et présent par divers procédés :
Pour le passé :
- il utilise l’imparfait qui donne une impression d’actions qui durent, les faits ne s’inscrivent pas dans un temps précis.
- + connecteur temporel « autrefois » qui est de l’ordre de la fiction.
- champs lexical de la fête « fantaisie », « lumière », « fête » pour illustrer un passé heureux. Pour le présent :
- le présent est annoncé avec précision avec le connecteur temporel « maintenant ».
- Il emploie le présent de vérité générale qui ancre dans la réalité + le mot « certitude ».
- champs lexical de la détention, de l’enfermement « fers », « cachot », « prison » qui définissent l’horreur de son présent. Opposition entre la liberté passée « j’étais libre » et sa détention actuelle « je suis captif » qui marque sa condition de condamné qui le prive de sa liberté de pensée « mon esprit est en prison ».
o Le tourment du narrateur
La pensée de la condamnation à mort devient obsédante, l’esprit du narrateur est alors tourmenté. Ce contraste qu’il y a entre un présent terrible dont il est captif et les souvenirs heureux, accentue la nostalgie du passé.