Incipit jacques le fataliste
Le XVIIIème ouvre une période de révolte et de rébellion qui s’épanouit dans et par les Lumières, vaste mouvement philosophique et dont l’objectif et de faire reculer l’obscurantisme par k’éclairage de la raison. Ce siècle de renouveau social et politique ne pouvait laisser de côté le renouveau littéraire. Ainsi Diderot trouve dans Jacques le fataliste, un moyen de remettre en cause les règles du roman et renie le pacte romanesque. En même temps il véhicule le message des Lumières. Ainsi dès l’incipit, Diderot applique sa théorie littéraire et annonce sa conception originale du roman tout en proposant une question profonde sur la liberté.
I.UN INCIPIT ORIGINAL
L’incipit commence de façon étrange et étonnante. Il est différent de l’incipit in medias res ou de l’incipit traditionnel. En effet l’entrée en matière du roman est originale car Diderot commence par une série de question/réponse qui marque l’impertinence de Diderot vis-à-vis de son lecteur. Diderot refuse de donner les infos nécessaires pour que le lecteur puisse se repérer (lieu, date). En offrant des réponses indéterminées Diderot dit de manière implicite à son lecteur que ces questions qu’il se pose habituellement n’ont pas lieu d’être. En nous privant ainsi de tous les repères habituels D nous amène à nous interroger sur la liberté romanesque Ainsi des le départ Diderot annonce un roman étonnant différent des autres. ON a l’impression que le récit a déjà commencée. Le pronom ils (l1) n’a pas de référent, et il faut donc attendre quelques ligne pour savoir qu’il s’agit de Jacques et son maître. Le dialogue semble avoir déjà commencé sans nous puisqu’on ne sait pas réellement de quoi on parle (l7). Quel est ce grand mot ? Puis a la ligne40 Diderot intervient dans un discours indirect. Ces interventions montre l’importance de l’auteur qui peut nous mener la ou bon lui semble. La liberté de l’écrivain se pose d’emblée dans cet incipit. Le lecteur est désorienté