Incipit Jacques le fataliste
DIDEROT
Introduction :
Genre : roman, ou plutôt anti-roman
Registre : réaliste, comique et polémique
Type de discours :
4 mouvements : dialogue auteur/lecteur, dialogue Jacques/Maître, récit à la 3ème personne, dialogue auteur/lecteur.
Diderot : maître d’oeuvre de l’encyclopédie
LECTURE
Dans quelles mesures le renversement des codes romanesques qui caractérise l’incipit comique Jacques le fataliste, œuvre majeure du Siècle des Lumières, reflète-t-il son caractère socialement subversif ?
ANNONCE AXES
I – REMISE EN CAUSE DES CONVENTIONS ROMANESQUES
1 - Un incipit atypique
a Pas de situation spatio-temporelle
b Composantes de la narration peu de récit mais questions oratoires, dialogue, apostrophe au lecteur
Pas de descriptions : portraits indirects en paroles et en actes
c Une hypothèse de lecture impossible
2 - Suppression de l’illusion romanesque : dialogue auteur/lecteur
premier et dernier § => Effet de bouclage.
L’auteur ouvre et clôture l’incipit: il est maître du jeu
Dialogue intégré au récit
3 - Un dialogue de théâtre entre Jacques à son maître
2ème § discours rapporté non intégré dans le récit. Pas de verbes de paroles, sauf « Jacques s’écria »
II – LE REGISTRE COMIQUE : UN AUTEUR FACETIEUX, OMNIPOTENT ET PROVOCATEUR
1 – Le jeu du chat et de la souris avec le lecteur
Le narrateur jour avec le lecteur en ne lui communiquant pas les informations attendues au moment où il les attend.
Un effet d’attente : les éléments attendus dans un incipit n’étant pas au rendez-vous, le lecteur les attend en se demandant bien quand ils vont apparaître.
Une attente déçue :
A la fin de l’incipit, le lecteur n’aura toujours pas reçu les informations attendues, le narrateur en ayant décidé autrement. Le lecteur attend toujours. Il se demande quand elles vont arriver et s’il va seulement les obtenir.
Le résultat est que le lecteur, tombé dans le