Incipit jacques le fatalistes
DIDEROT, Jacques le Fataliste (1796)
18eme philosophie des lumières objectifs: distinguer les modalités énonciatives; déterminer les codes et les conventions de l'écriture romanesque problématique: En quoi cet extrait est il déroutant ? pourquoi ne répond t-il pas au genre romanesque ?
Introduction :
- Diderot --> l’Encyclopédie --> théâtre / l’écriture de romans, notamment avec Jacques le fataliste publié en 1796 - - C’est une œuvre qu’il veut ouverte : implication du lecteur.
1) Un incipit surprenant
Un incipit = les premières lignes, le début d’un texte, l’ouverture d’un récit.
Ici l’incipit est surprenant, DECEPTIF :
- il déconcerte le lecteur dans la mesure où il refuse de répondre à ses questions : Qui ? Quoi ? Où ? Quand ?
- il ne pose aucun cadre spatio-temporel
Il crée une rupture avec les conventions romanesques.
- d’ordinaire les questions ne sont pas posées, le narrateur y répond par anticipation
- ici elles sont posées mais demeurent sans réponse ou obtiennent des réponses très évasives. Ex : « Comment s’étaient-ils rencontrés ? Par hasard ». = réponse floue, sans détails.
Diderot rappelle ces conventions pour s’en moquer.
La conversation entre les deux personnages est comme surprise. Elle a commencé avant le récit. Ce début in medias res complique la compréhension du lecteur dans la mesure où aucune information ne vient éclaircir la situation.
Jacques :
- a eu un capitaine / a été soldat suite à une dispute paternelle : déterminisme : il ne s’agit pas d’un véritable choix.
- A un certain penchant pour la boisson
- A été amoureux
- Penchant pour la philosophie : recourt à des proverbes ou des phrases aux allures de maximes.
Le maître :
- semble