incipit la peste
La Peste, roman réaliste d’Albert Camus écrit en 1947 fait partie d’un cycle de révolte dans lequel s’insèrent deux autres œuvres de Camus, L’Homme Révolté et Les Justes. L’incipit de cette œuvre décrit la ville d’Oran, en Algérie, berceau de la modernité au XIXème siècle, et parle de ses mœurs et coutumes et de celles de ces habitants de cette ville algérienne. Dans cet extrait, Camus aborde les thèmes de l’argent et du commerce, des saisons et de la ville en général. Cet incipit, banal et classique à première vue, finit par avoir une incidence très originale et mystérieuse ; Nous allons donc arborer la façon dont cet incipit est classique au travers du cadre spatio-temporel puis des faits et gestes des habitants. Nous allons ensuite explorer l’originalité de l’extrait à travers le rôle du narrateur et la forme d’humour qu’il utilise.
Dès les premières lignes de l’incipit, Camus décrit le cadre spatio-temporel du roman, montrant son appartenance au genre réaliste. Comme dans tout incipit traditionnel, le narrateur décrit le cadre de son roman ainsi qu’y introduit des descriptions et des indices sur la suite du roman.
Tout d’abord, la fiction narrative de l’auteur est inscrite dans un univers concret ; L’auteur donne une date, « 194. » (l1), le point exprime les années quarante et était utilisé pendant la Seconde Guerre Mondiale pour éviter la censure et pour montrer la liberté d’expression. Camus précise le cadre spatial du roman : la ville algérienne d’ « Oran » (l2). Cette ville est ensuite dévalorisée par sa description ; Présentée deux fois comme une ville « ordinaire » (l2, l3), elle est banalisée par l’expression « lieu neutre » (l8-9) qui donne à la ville une impression d’être sans vie. De plus Camus décrit la ville comme étant « laide » (l5) et disant qu’on « s’y ennuie » (l18), montrant une absence de personnalité et d’originalité de cette ville et l’inexistence de joie de vivre au sein de cette cité.
Le cadre