Incipit Voyage au bout de la nuit
Barbusse, Le feu, 1916
Remarque, A l'Ouest rien de nouveau, traduction 1929
Ce roman parle de ce qui se passe sur les trois continents. Il représente l'europe de la guerre et des années qui suivent. Il raconte le colonialisme français en Afrique (Congo). Il représente aussi pour New York City ; les nouvelles formes de travail industrialisé (Chaplin) : le taylorisme dans l'industrie automobile qui est très puissante dans ces années là. New York : ville debout. La banlieue parisienne qui est une banlieue en détresse où est accumulée toute la pauvreté et la misère : maisons presque comme des bidonvilles, une misère atroce.
Ce qui est nouveau ; c'est que Céline rassemble toutes ses expériences dans un même roman. Il les donne à vivre les unes après les autres à ces personnages, il prend parti. C'est un roman nouveau pour cette deuxième raison. Céline prend parti autrement : il se place toujours dans le camp des victimes. Cette protestation là est nouvelle dans la littérature française (qui commence à se politiser). Il prend position pour et avec les victimes ; d'un point de vue moral plus que politique. Un point de vue humanitaire. Ce point de vue moral correspond à ce qu'on sait de Céline : médecin des pauvres. Cette qualité de protestation là est nouvelle. C'est peut être un déficit de douleur, une faille. Céline est quelqu'un qui proteste contre les illusions de l'humanisme. De ce qu'on appelle aujourd'hui, la bien-pensance. Cette morale qui met l'homme au cœur des préoccupations (sens sartrien). Après la guerre de 14, il a considéré que l'humanisme était une escroquerie. Côté libertaire et anarchiste des dadaïstes, surréalistes. Céline réagit a sa façon avec le Voyage. La seule vérité, c'est la mort. « L'homme est nu, dépouillé de tout, même de sa foi en lui, c'est ça mon livre. » Céline n'a jamais été pro-nazi et collaborationniste. Il détesté Pétain et Hitler. C'est le seul livre qu'il a écrit qui soit «