Extrait I : L’incipit de L’étranger d’Albert Camus
Introduction :
Albert Camus, écrivain majeur du 20 éme siècle, a publié un roman absurde et polémique en 1942. L’étranger mettant en scène un narrateur « Meursault » qui effectue le récit d’un moment de sa vie ; ce roman appartient au mouvement de l’Absurde. L’extrait étudié correspond au début de l’œuvre, l’incipit. Meursault, relate la nouvelle de la mort de sa mère et les préparatifs de son départ pour la veillé funèbre et l’enterrement. En quoi cet incipit est-il déconcertant pour le lecteur ? Nous verrons dans une première partie en quoi cet incipit est-il déconcertant pour le lecteur, puis, dans une seconde partie nous analyserons l’attitude surprenante du narrateur.
1-Un incipit déconcertant :
L’incipit a souvent la même fonction que la scène d’exposition au théâtre. En effet, il s’agit d’informer le lecteur sur différents points : -Le lieu : L’histoire se passe en Algérie. Le narrateur habite loin de l’hospice où il a placé sa mère. (L 6-7) -Le temps : Il y a une impression de routine. (L 23-24) Le narrateur a du mal à ordonné les éléments dans l’ordre chronologique. Le début est mis en doute par l’expression « peut-être hier » -L’action : Les premiers mots du texte donne une information capitale, en effet Meursault sera condamné pour pas avoir pleuré à l’enterrement de sa mère. -Les personnages : Notamment le personnage principal qui est représenté par le narrateur qui s’exprime à la 1Ps. C’est un narrateur homodiégétique. (Il appartient au monde qu’il décrit) Cet incipit est « in medias res » (au milieu des choses = Action + Présentation). Nous débutons la lecture du récit lors de la mort de sa mère. Cet incipit est étrange, à cause du style télégraphique qui reflète le style pathétique. Le héros semble étranger au mode dans lequel il vit. Il s’auto justifie auprès de son patron.