Inconscient peut-il servir d'excuse
Il paraît paradoxal de s’interroger sur la possibilité de l’incosncience de représenter une excuse. En effet, quelqu’un d’”inconscient” se voit reprocher son manque de responsabilité, l’inconscience apparaissant alors comme un défaut moral. Cependant, n’est-il pas nécessaire qu’une partie de notre vie soit inconsciente, de sorte que l’inconscience ne relève pas d’une liberté déficiente, mais d’une irréductibilité essentielle ? L’inconscience reviendrait alors å une forme d’ignorance. Notre question serait alors : pouvons-nous déterminer dans quelle mesure cette ignorance est réductible, afin de pouvoir décider si l’inconscience, dans certains cas, peut effectivement avoir valeur légitime d’excuse ?
La perte de la conscience La démence est une forme d'inconscience que le législateur retient comme excuse. Il ne s'agit pas d'une circonstance atténuante, mais bien d'un élément qui place l'individu hors de la sphère de la responsabilité. à L'inconscience, au sens de privation de conscience, est une irresponsabilité, aussi bien morale que juridique. Sa valeur dépasse celle de l'excuse, puisqu'il ne s'agit pas de pardonner, d'expliquer ou de relativiser la faute : au contraire, celle-ci n'est pas considérée comme une faute, mais comme un acte qui échappe au système de valeurs morales humain. II - L'alibi de l'inconscient a. Déterminismes biologiques * L'hypothèse de l'inconscient montre que l'on ne peut réduire la vie psychique à la conscience. Relève alors de l'inconscience ce que Freud nomme « l'inconscient », mais également d'autres éléments, tels que le déterminisme corporel ou social. * Dès lors, on se rend compte qu'il ne nous est jamais possible de calculer toutes les conséquences d'un acte : le hasard intervient, mais également l'ignorance de certains facteurs, l'interactions avec d'autres personnes etc. Il faut également compter avec les déterminismes biochimiques et neurologiques qui nous animent et régulent l'humeur : ces