Inconscient
L’inconscient, qu’on ne peut, par définition, connaître directement, semble pourtant se révéler à nous. Mais ses multiples manifestations ne semblent pas toutes désirables. Est-il possible de les maîtriser, et n’est-ce pas là la fonction de la conscience ? On se demande toutefois si une telle maîtrise de soi s’accomplit vraiment pour soi, ou seulement pour autrui, comme contrainte limitative de la personnalité. Quoi qu’il en soit, la conscience semble toute entière occupée à choisir, à décider entre les tendances, les désirs ainsi que les motifs rationnels. Est-elle le véritable moi ? Est-elle vraiment autonome ?
Être conscient, c’est d’abord être affecté par quelque chose, aussi al conscience peut-elle apparaître comme essentiellement réceptive, voire passive. La conscience est-elle libre, ou déterminée ? La conscience signifie-t-elle l’acceptation résignée de l’ordre des choses, ou se définit-elle au contraire par sa capacité à le transcender, voire à le refuser ? Se définit-elle dans la soumission ou dans la révolte ? Paradoxalement, le fait de prendre conscience de sa propre impuissance peut aussi signifier être libre.
Connaître le bien et le mal, être capable d’en juger, est aussi du ressort de la conscience. Jugeons-en en toute indépendance, ou sommes-nous influencés par notre éducation ? De plus, ce qui est bien pour l’un l’est-il nécessairement pour l’autre ?