Considéré comme le premier roman que George Sand écrit et publie sous ce nom qui deviendra à jamais le sien, Indiana fut surtout son premier grand succès. Dès sa publication en 1832, il est reçu avec enthousiasme dans la sphère littéraire et contribue à élever Sand au rang des meilleurs auteurs du XIXe siècle. Très vite, les critiques comparent la romancière à Balzac, Stendhal, ou encore Lamartine[1]. Toutefois, se différenciant de ses contemporains en abordant les questions sociales et politiques qui occupent son temps, Sand scandalisera par ses écrits : Indiana, Valentine et puis Lélia sont autant de romans à succès qui mettent à mal les conventions sociales. Outre le thème de la femme-martyr souvent repris par Sand, celui de l’adultère, comme acte scandaleux et transgressif[2], est aussi largement traité dans Indiana. En effet, l’intrigue de ce roman se centre sur un personnage féminin soumis, mal marié, qui voit dans la figure de son jeune amant la promesse d’un avenir meilleur mêlant passion et bonheur. À la fois roman réaliste par sa description du monde et roman idéaliste par ses idéaux, Indiana offre une lecture particulière de l’infidélité. Les chapitres VII et VIII dont il est question dans le présent travail seront envisagés comme un passage représentatif du traitement singulier de l’adultère qu’élabore George Sand dans Indiana par le biais de certains procédés littéraires. Ainsi, ce travail aura pour ambition de mettre au jour les caractéristiques littéraires présentes dans les chapitres VII et VIII du roman Indiana de George Sand, tout en démontrant d’une part en quoi elles participent à un traitement particulier de l’infidélité et d’autre part en quoi elles contribuent à faire de ces chapitres non seulement un passage capital du roman mais aussi un passage représentatif de l’œuvre sandienne.
Les deux chapitres qui clôturent la première des quatre parties du roman, conduisent à la mort de l’un