Indispensabilité des nations à la democratie
1. La nation, à la fois pourvoyeur et pourfendeur de la démocratie 1. La démocratie moderne est née sous forme nationale 2. La nation : un idéal dangereux pour la démocratie 2. La démocratie aujourd'hui semble se passer de la nation : alors que la concurrence entre les nations et les institutions supranationales modélisent à nouveau la démocratie, nous constatons que des États démocratiques se sont déjà passés de la nation 1. Les phénomènes de mondialisation et de communautariste de l'Europe vont toucher les nations et de fait modeler un nouveau cadre à la démocratie : la nation n'est plus le seul cadre à la démocratie 2. L'union européenne et quelques États démocratiques ne reposent pas forcément sur une nation
Résumé de l'exposé
« La nation est non seulement la réalité vivante à laquelle nous sommes tous attachés, mais surtout le lieu où bat le cœur de la démocratie, l'ensemble où se nouent les solidarités les plus profondes » avait dit Lionel Jospin dans sa déclaration de politique générale, le 19 juin 1997. La nation, dans l’imaginaire politique actuelle, semble être rattachée à la notion de démocratie, qu’elle a prétendue défendre, et qu’elle est censée préserver. Selon Dominique Schnapper, comme toute unité politique, « la nation se définit par sa souveraineté qui s’exerce, à l’intérieur, pour intégrer les populations qu’elle inclut et, à l’extérieur, pour s’affirmer en tant que sujet historique dans un ordre mondial fondé sur l’existence et les relations entre nations-unités politiques. Mais sa spécificité est qu’elle intègre les populations en une communauté de citoyens, dont l’existence légitime l’action intérieure et extérieure de l’Etat » . Loin de répondre à une seule et même définition, la nation revêt cependant des acceptations différentes selon ses théoriciens: d’après Fichte, les éléments constitutifs de la nation sont la langue, un