Industrie culturelle
Les deux principes fondamentaux de la politique culturelle sont la démocratisation de la culture et la démocratie culturelle. L’accès au plus grand nombre est prôné par tous, la télévision est sous le diktat de l’audimat et tente de toucher le plus grand nombre, toujours à la recherche de nouveaux marchés plus intéressants ! Le développement des technologies offre des occasions de plus en plus nombreuses de production et de diffusion des produits culturels et permet de s’adresser internationalement (internet). Les industries culturelles sont de vrais moteurs de développement social et culturels et présentent un avenir prometteur pour les pays en voie de développement qui jouissent d’une grande diversité culturelle locale. Mais une fracture croissante entre le Nord et le Sud quant à l’accès au marché mondial est constatée. Un des effets pervers de la mondialisation est le risque d’homogénéisation de la culture par la culture dominante. La conséquence la plus néfaste que provoquerait cette homogénéisation est la perte d’identité culturelle propre à chaque pays. Aujourd’hui, le géant américain occupe une place prépondérante sur le marché mondial de l’audiovisuel et risque d’éradiquer l’identité culturelle des autres pays. En Europe, les films américains occupent déjà 70% du marché audiovisuel, mais ça ne leur suffit pas. Nos politiques de soutien et de quotas sont accusés d’être protectionniste alors que les films européens occupent 4% du marché audiovisuel américain, on se demande qui des deux est ultra protectionniste…
Jusqu’à quel point, l’exception culturelle va pouvoir faire face à l’envie de l’OMC et des Etats-Unis de libéraliser les marchés de l’audiovisuel ?
Face au géant américain, quelles sont nos chances de préserver notre identité culturelle ?
L’Europe est sur un fil tangible et menace à tout moment de