Industrie du textile
Mondialisation dans le textile Les atouts français : les textiles techniques, la conception et le marketing
ÉCLAIRAGES SECTORIELS
La mondialisation de la filière textile-habillement est déjà ancienne. L’industrie de l’habillement s’est fortement internationalisée au cours des années soixante et soixante-dix. C’est aujourd’hui le secteur textile1 qui se mondialise et l’inquiétude grandit au rythme de l’ouverture des marchés et des délocalisations qu’elle suscite. L’entrée de la Chine dans l’OMC est à cet égard édifiante. Sans pouvoir être chiffrée précisément, la part des délocalisations dans le textile est une des plus élevées de Graphique 7 - Résultat pou l’industrie2. La suppression des quotas depuis le 1er janvier 2005 pour l’ensemble des articles textile-habillement constitue une autre étape décisive dans l’ouverture de ce marché. Si la production textile traditionnelle quitte peu à peu l’Hexagone, l’industrie française dispose de certains atouts qui devraient lui permettre de prendre un nouvel élan et retrouver une place sur l’échiquier mondial. Consciente des défis à relever pour préserver son activité, l’industrie textile française développe ses compétences dans les textiles techniques et privilégie de plus en plus la valorisation de la marque française par un recentrage de l’activité sur chaque extrémité de la chaîne de valeur : la conception et la distribution. Le secteur textile français compte plus de 1 000 entreprises de plus de 20 salariés, dont la moitié de petites entreprises de moins de cinquante salariés. Ses effectifs ne représentent que 2,3 % de ceux de l’industrie manufacturière française en 20043, contre 3,6 % quinze ans plus tôt, et son chiffre d’affaires s’élève à 2 % du chiffre d’affaires total de l’industrie manufacturière. La place du textile français dans le monde recule : avec 4,7 % de part de marché dans les fils et tissus en 2002 (contre 5,3 % en 1995)4, la France occupe le huitième rang, loin derrière l’Italie, l’Allemagne