Industrie musical
Principaux résultats
Combien un interprète gagne t-il lorsqu’il enregistre et vend des CD ? Les sources et niveaux de revenu varient au sein de la communauté des artistesinterprétes, selon qu’ils sont artistes principaux (ou solistes) ou artistes d’accompagnement. La tendance actuelle des maisons de disques est de faire de plus en plus peser les risques d’investissement liés à l’enregistrement sur les artistes eux-mêmes, via la pratique des contrats de licence. Ces derniers sont une forme d’auto-production, où les revenus de l’interprète commencent donc par être négatifs. Ces contrats sont particulièrement répandus dans la production indépendante, et pour les genres dits « exigeants ». Les interprètes qui sont liés à leur producteur par un contrat d’exclusivité traditionnel reçoivent à ce titre deux revenus principaux : les cachets d’enregistrement, dont les niveaux restent très bas et - pour les artistes principaux - les royautés (pourcentage) sur les ventes de leur disque et sur les utilisations secondaires de leur travail. En moyenne, pour un album de variété française, l’interprète principal reçoit des royautés qui correspondent à 4 % du prix de vente TTC au public1 soit moins de 60 centimes d’euro par CD. Ces royautés doivent être partagées entre les artistes s’il s’agit d’un groupe. Pour le jazz et le classique, et les genres moins diffusés, un soliste touche généralement 2 % du prix de vente au détail, soit environ 30 centimes par disque vendu. Pour une vidéo live de son concert vendue en moyenne 19,99 € chez un disquaire, un artiste principal reçoit en moyenne 2 % du prix de vente, soit 60 centimes d’euro. Les musiciens d’accompagnement ne reçoivent en général pas de royautés sur les ventes, et cèdent fréquemment leurs droits sur les utilisations secondaires de leur travail pour une somme forfaitaire. L’étude des contrats d’exclusivité des quatre majors du