Inflation, chômage et activité
Introduction
Quelle est l’influence de l’inflation sur l’activité économique ?
Quels sont les effets à court terme et à moyen terme d’une politique de demande inflationniste sur le taux de chômage ?
Quelle est la crédibilité d’une Banque Centrale ?
Pourquoi la BCE est-elle plus averse au retour de l’inflation que la FED ?
La courbe de Phillips
William Phillips a mis en évidence une relation empirique négative entre le taux de chômage et le taux d’inflation en Angleterre entre 1861 et 1957. La relation a été vérifiée à ses débuts dans de nombreux autres pays, en particulier aux Etats-Unis par Robert Solow et Paul Samuelson.
Inflation et chômage aux Etats-Unis et en France, 1900-1960
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• On constate en effet que la France a eu des périodes de taux d’inflation supérieurs à 10%, malgré un plein emploi ; • Aux Etats-Unis, la forte inflation des années 60 (guerre du Vietnam – injection de liquidités pour le financement de la guerre et les politiques de demande expansionnistes du Great Society) se fait dans un conteste de fort taux d’emploi :
Ces deux exemples semblent valider une relation empirique robuste et vont avoir une influence notable sur les politiques économiques.
Implications de la courbe de Phillips
Les hommes politiques se sont inspirés de la courbe de Phillips pour soutenir des politiques économiques de relance de la demande au cours de la période d’après guerre. Cette relation semblait suggérer qu’il était possible de choisir le niveau du taux de chômage en fonction d’une politique de demande inflationniste.
A l’heure actuelle, on est bien plus préoccupés par la limitation du taux d’inflation que du taux de chômage. En effet, dans les années 70 on assiste à la disparition de l’arbitrage inflation-chômage à moyen terme. La vérification empirique de la courbe de Phillips est de moins en moins percevable :