Influence de l'art dans la publicité
La Cène (en italien Il Cenacolo, parfois traduit par « Le Cénacle ») de Léonard de Vinci est une peinture murale à la détrempe (tempera), de 460 cm sur 880 cm, réalisée de 1494 à 1498 pour le réfectoire du couvent dominicain de Santa Maria delle Grazie à Milan.
Léonard a représenté la Cène : le dernier repas de Jésus de Nazareth entouré de ses douze apôtres, le jeudi saint, veille de sa crucifixion. Il suit là une vieille tradition monastique. Depuis le Moyen Âge les murs des réfectoires sont illustrés de la Cène. « Ainsi, durant leur repas, les moines avaient-ils sous les yeux, (…) l’image de celui que partagea leur Seigneur pour la dernière fois[1] ».
Grâce à une copie contemporaine de la Cène[2], nous pouvons identifier chacun des personnages. Il s’agit, de gauche à droite, de Barthélemy, Jacques le Mineur, André, Judas, Pierre, Jean ou bien Marie-Madeleine, Jésus, Thomas, Jacques le Majeur, Philippe, Matthieu, Thaddée et Simon. La fresque est surmontée des trois blasons de la dynastie des Sforza. Au centre celui de Ludovic Sforza et de son épouse, Béatrice d’Este, à gauche, celui de son fils aîné, Massimilo et à droite, celui de son autre fils, François.
II- Publicité :
Affiche publicitaire parodiant la Cène de Léonard de Vinci par Marithé et François Girbaud, en 2005 créateurs de mode de la marque Girbaud . La publicité représente une libre interprétation de la Cène de Léonard de Vinci (1498), évocation du dernier repas du Christ avant sa mort, dans laquelle les apôtres comme le personnage de Jésus sont des femmes habillées de vêtements de la marque, sur fond gris perle. Un seul homme, situé à la droite du Christ, c'est-à-dire à la place occupée dans le tableau original par Marie-Madeleine, apparaît, torse nu et de dos, habillé d'un jean et entouré des bras de l'une des «apôtres». Le cadre architectural soulignant l’attitude hiératique du Christ est absent ; le pain et le vin (suggéré par un simple gobelet) ne sont pas devant le Christ