Influence des médias sur la population
Il existe tout d’abord une inégalité entre les médias. En effet, la télévision, média de masse, touchant des citoyens le plus souvent passifs, est accusée de simplifier les débats et de " faire " l’opinion, alors que la course à l’audience laisse peu de place au débat démocratique. Sensibles aux échos des médias, les hommes politiques sont accusés de façonner leur discours, non pas selon leurs convictions, mais selon l’état de l’opinion ou selon la vision des médias. Le débat d’idées et la démocratie de terrain céderaient alors le pas à la mainmise de la télévision sur les campagnes électorales. C’est par exemple le cas de janvier à mars 2002, ou l’on observe que pas moins de 212 reportages de la chaine tf1 ont été consacré à l’insécurité, alors argument majeur de la campagne de Jean marie LE PEN qui s’est ainsi vu accordé une place au second tour des élections présidentielles.
Il existe en second lieu un risque de manipulation des médias, en effet, le financement des médias dépend de capitaux privés qui peuvent vouloir modifier l’information en fonction de leurs intérêts ou peser sur le fonctionnement démocratique. La concentration financière peut aussi altérer leur indépendance, même si certains médias (par exemple Le Monde) essaient de garantir un mode de financement indépendant. Pluralisme des médias ne rime donc pas toujours avec pluralité d’opinions et diversité de l’information. De même, les sondages peuvent influencer, voire fausser, les comportements électoraux. En effet, les sondages sont représentatifs seulement des