Info éclairagiste
Le comité de groupe s'est adressé ce jeudi matin aux salariés lors d'une assemblée générale. Jean-François Téaldi, porte-parole de l'intersyndicale de France Télévisions, a émis de nombreuses réserves à la sortie de cette AG. "Nous craignons que cette restructuration se fasse au détriment des emplois", explique-t-il.
Début mars, Patrick de Carolis s'était engagé à ce que cette réforme n'entraîne ni plan social ni fusion des rédactions, en réponse aux craintes formulées par les syndicats et la société des journalistes (SDJ) de la rédaction nationale de la chaîne France 3.
"C'est un écran de fumée, puisque même s'il n'y a pas de licenciements, la réforme prévoit que 900 départs en retraites ne seront pas remplacés en 2012, réplique Jean-François Téaldi. C'est un plan social déguisé."
France Télévisions (France 2, France 3, France 4, France 5 et RFO), qui emploie quelque 11 000 salariés, était jusqu'ici constituée d'une quarantaine de sociétés. Selon le projet de schéma, elle devrait désormais être structurée en "six grands domaines d'activité": antennes, programmes et information/réseaux régionaux/marketing et communication/fabrication, technologies et développements numériques/gestion/filière commerciale. La direction souhaite "dégager des synergies internes et externes pour adapter le groupe public aux nouvelles technologies et financer le développement", explique-t-elle.
Patrick de Carolis a donné ce jeudi le coup d'envoi de la restructuration du groupe France Télévisions. Les syndicats, inquiets, envisagent le pire...
Le président de France Télévisions, Patrick de Carolis, a donné ce jeudi le "top départ" de la réforme du groupe public, qui devient une "entreprise commune" structurée en "six grands domaines d'activité". Cette réforme, née de la loi sur l'audiovisuel public promulguée le 7 mars et présentée mercredi 8 avril aux 800 cadres de l'entreprise, est accueillie avec scepticisme