INFORMATION REVOLUTION
RESEAUX SOCIAUX : INFORMATION, DESINFORMATION, EFFETS PERVERS- Abdelkader BEN JDIRA
I- INTRODUCTION
Selon Didier Courbet, la communication médiatique, est un processus constitué de trois pôles en interaction, la production, le dispositif (dont fait partie le discours) et la réception1.
Pour ce qui nous concerne, nous nous intéressons, dans ce travail, au dispositif, plus exactement aux « médias sociaux ». Nous l’abordons à travers la sociologie des usages2. Celle-ci, ayant des origines ancrées dans l'étude d'un objet, les TIC, et d'emblée dans la « coproduction empirique et théorique de résultats »3, « s'adresse (…) à l'étude des nouveaux objets de communication »4, à l’usage de dispositifs communicationnels pouvant être appréhendés sous l’angle soit du « déterminisme technologique », soit du « déterminisme social ».
Ainsi, des chercheurs se proclamant de ces deux courants se sont-ils penchés sur l’étude du lien entre les usages des médias, en général, et ceux des « médias sociaux », en particulier, et le changement social , en prenant pour exemple le « Printemps Arabe », notamment les « révolutions » tunisienne et égyptienne. Le déterminisme technologique5 , ou technomessianisme, pour reprendre l’expression de Georges Balandier (Balandier, 2001, p. 20)6 « stipule que la société et l’individu sont modelés par les médias, les facteurs sociaux, économiques, culturels ou politiques n’ayant qu’une importance secondaire »7 .Il postule que « la technologie est le facteur explicatif primordial de tous les changements sociaux dans une approche historique »8.
Les tenants de cette théorie, dont le père est Marshall McLuhan, considèrent que l’évolution des médias constitue le facteur explicatif principal, déterminant l’histoire humaine. Pour eux, les facteurs économiques, culturels, politiques ou sociaux n’ont qu’une importance secondaire, en comparaison avec la dominance de l’aspect technique.
A titre d’exemple, selon la logique du