Information sur la crise financière
La crise a montré qu’il fallait modifier les conceptions et les pratiques des politiques monétaires en ce qui concerne : • leurs objectifs ; • leurs instruments ; • la réglementation des banques, la surveillance des risques systémiques ; • la supervision macroéconomique ; • la coordination internationale. Nous examinons six pistes de réflexion pour modifier les objectifs fondamentaux et les pratiques des politiques monétaires. Six pistes de réflexion La crise, depuis 2007, nous a donné beaucoup d’informations sur les corrections à apporter à l’analyse monétaire et aux politiques monétaires : 1. La "Grande Modération" (réduction des variabilités de la croissance, de l'inflation, des taux d'intérêt) a été une illusion puisqu'il y a eu report de la variabilité sur celle des prix des actifs avec l'abondance de liquidité et la disparition de l'inflation (globalisation, réformes des marchés du travail), et crises liées à l'éclatement des bulles sur les prix des actifs. 2. La nécessité d'ajouter des objectifs nouveaux (crédit, prix des actifs) à l'objectif de stabilité des prix. Le fait que les Banques Centrales n'aient surveillé que l'inflation a conduit à des taux d'intérêt chroniquement trop bas, aux bulles sur les prix des actifs et à l'excès d'endettement. Augmenter l'objectif d'inflation aggraverait encore ce biais. Même si la stabilisation des prix des actifs et la surveillance du crédit posent des problèmes (aléa de moralité, définition des objectifs, risque de déformation des prix relatifs), elles doivent être assurées par les Banques Centrales, d'autant plus que les marchés financiers présentent spontanément des dynamiques déstabilisantes de formation des prix des actifs. Ces dynamiques, dues aux interactions des comportements, aux ventes d'actifs forcées, dominent les marchés financiers et ne sont pas prises en compte dans les instruments quantitatifs des Banques Centrales. 3. La nécessité