Informations concernant Renée
Chapitre 1 :
« Renée se souleva légèrement, cligna les yeux, avec cette moue exquise que lui faisait faire la faiblesse de sa vue. »
« Renée, penchée en avant, la main appuyée sur la portière basse de la calèche, regardait, éveillée du rêve triste qui, depuis une heure, la tenait silencieuse, allongée au fond de la voiture, comme dans une chaise longue de convalescence. Elle portait, sur une robe de soie mauve, à tablier et à tunique, garnie de larges volants plissés, un petit paletot de drap blanc, aux revers de velours mauve, qui lui donnait un air de crânerie. Ses étranges cheveux fauve pâle, dont la couleur rappelait celle du beurre fin, étaient à peine cachés par un mince chapeau orné d’une touffe de roses du Bengale. Elle continuait à cligner des yeux, avec sa mine de garçon impertinent, son front pur traversé d’une grande ride, sa bouche dont la lèvre supérieure avançait, ainsi que celle des enfants boudeurs. Puis, comme elle voyait mal, elle prit son binocle d’homme, à garniture d’écaille, et, le tenant à la main sans se le poser sur le nez, elle examina la grosse Laure d’Aurigny tout à son aise, d’un air parfaitement calme. »
« Renée avait cédé à la secousse légère de la calèche se remettant en marche, et, laissant tomber son binocle, s’était de nouveau renversée à demi sur les coussins. Elle attira frileusement à elle un coin de la peau d’ours qui emplissait l’intérieur de la voiture d’une mappe de neige soyeuse. Ses mains gantées se perdirent dans la douceur des longs poils frisés. »
« Un moment, la jeune femme resta pelotonnée, retrouvant la chaleur de son coin, s’abandonnant au bercement voluptueux de toutes ces roues qui tournaient devant elles. »
« La jeune femme eut un léger mouvement d’épaules.
Vaurien ! murmura-t-elle en souriant. »
« Renée avait reposé sa tête, les yeux demi-clos, regardant paresseusement des deux côtés de l’allée, sans voir. »
« Renée, reprise par ses lassitudes, avait baissé