Infos wild at heart
ANALYSE SUR «MULHOLLAND DR.» RÉALISÉ PAR DAVID LYNCH
Louis-Philippe Bélanger
Introduction. Le cinéma est un art de la représentation. Le geste est toujours derrière l’oeuvre et ainsi, chaque réalisateur impose sa propre
vision du monde par le concours du scénario, du montage, de la bande son, de la mise en scène et de la technique utilisées. En ce sens,
le réalisateur David Lynch trône comme un roi sur l’estrade des films particulièrement hermétiques. Les codes normalement utilisés dans le cinéma populaire et de genre sont en complète rupture. Nous tenterons ici d’en tirer un sens et d’en expliquer les avenues et ruelles sombres. Mulholland Drive est un film sans déterminisme, dont la complexité entre la narration et le film rend la compréhension de ce dernier particulièrement alambiqué. Toutefois, en analysant la
structure du film, il est possible de relever un décalage quant à la notion de temporalité qui est non traditionnelle. Parmis les
interprétations possibles, les notions de rêve et de réalité viennent jouer sur la temporalité du film et des indices sont implantés dès les toutes premières secondes du film.
Préambule révélateur Comme pour la plupart des œuvres de Lynch, la séquence du générique du film est souvent très révélatrice de ce qu’on peut s’attendre du film. Le réalisateur meuble ainsi symboliquement cette séquence
d’ouverture telle une annonce de ce que le spectateur peut espérer de la structure narrative et peut également, comme dans le cas de Lost
Highway, fournir des indices sur la caractérisation du protagoniste, et de son état psychologique plus particulièrement. Mulholland Drive n’échappe pas à cette règle alors que l’analyse du générique est d’autant plus révélatrice sur la structure particulière du film que sur l’état mental et émotionnel du protagoniste.
Le
film
débute
avec
des
couples
de
danseurs
qui
s’exécutent