Inspiration
Au XVIIIe siècle, par l’intermédiaire de traductions plus ou moins fidèles, la France avait commencé à découvrir la littérature anglaise, allemande et suisse. Il est vrai qu’il n’y avait pas en France un seul romantisme : ainsi, le romantisme français, inséparable des conditions historiques de son émergence et de ses racines européennes connaît, entre 1820 et 1850, des évolutions importantes. Dans le vocabulaire littéraire, on a pu également parler de romantisme au sujet d’écrivains du XXe siècle ou de l’Antiquité. Le mot ne désigne alors plus un mouvement historique situé dans un temps historique délimité, mais renvoie à une inspiration constante dans la littérature : celle du cœur et des passions. Au-delà, il va de soi qu’un motif peut être exprimé de façon différente selon les époques et les différents écrivains. Consacré au thème de la nature, cet article vise à effectuer une comparaison entre de grands poètes romantiques français comme Hugo, Vigny, ou Lamartine et des poètes persans comme Nima [1].
On peut dire que les différends existant entre les Classiques et les Modernes furent, comme en France, les raisons de l’apparition du romantisme en Iran. De plus, les premiers poètes romantiques persans connaissaient bien la langue et la littérature française, ainsi que le mouvement romantique. Cela signifie donc que la littérature romantique française a eu des influences directes et indirectes [2] considérables sur la littérature persane. La vision de la nature dans les œuvres littéraires a évolué au cours du XIXe siècle. Avec les romantiques, le thème de la nature devient central : pas de grand thème lyrique plus inépuisable que les sentiments et sensations provoquées par la nature chez les romantiques. Ainsi, la nature est toujours décrite en fonction des battements de leur cœur. Pour eux, la nature est dotée de nombreuses facettes et représente notamment un refuge contre la civilisation et les duretés de l’existence, une manifestation de