Intégrisme
Un peu d’histoire, le mot intégrisme a fait son apparition en France, dans le monde catholique. En 1907, le pape Pie X condamne par encyclique PASCENDI le modernisme, une école de pensée qui revendique d’examiner les données de la foi à la lumière de la science et de manière autonome. Les adversaires les plus violents des modernismes se définissent comme des catholiques « Intégraux » parce qu’ils défendent l’intégrité de la foi. Ils sont à leur tour dénoncés par le camp opposé sous le nom d’intégristes.
Dans le contexte du catholicisme, l’intégriste est celui qui se réclame de la tradition, c'est-à-dire d’un vaste corpus incluant à la fois les écritures et leur interprétation fixée avec autorité par les pères et les docteurs de l’église, les conciles et les papes. On pourrait dire que l’intégrisme fige, à un moment déterminé, l’interprétation de la révélation.
Au contraire, il y a dans le fondamentalisme une volonté de retour aux sources, à une pureté originelle de la foi qui se trouverait dans les écritures, débarrassées des repeints de la tradition. D’une certaine façon, le fondamentaliste nie la médiation d’une autorité religieuse clergé, église, docteurs de la loi qui interpose habituellement une clé d’interprétation entre le croyant et le texte révélé.
Le concept de fanatisme est plus ancien, puisqu’il remonte au XVII siècle. Le mot vient de fanum, qui signifie temple en latin. Il désigne donc une attitude religieuse. Voltaire dénonce cet enfant dénaturé de la religion. Il y a dans le fanatisme une notion d’excès : le fanatique est animé d’un zèle outré pour la religion, selon