Integration sociale
Séance 1 (20/09/12)
La vie sans toit de Larbi Benchiha
Hiver 1995. Un homme seul qui vit dans un local délabré et qui mange à la cantine populaire. Père de famille de trois enfants. Sa femme l'a quitté lorsqu'il a perdu son travail et son permis. Il a perdu son permis pour avoir été en état d'ivresse au volant à plusieurs reprises. Il ne se considère pas forcément plus malheureux que lorsqu'il avait son travail. Il considère qu'on ne peut pas tout avoir dans la vie. Croyant, considère avoir toujours été exaucé. Rend encore visite à ses enfants. Il dit ne pas avoir honte de lui-même. S'il se « déguise » lorsqu'il rend visite à ses enfants, c'est pour eux, pour que eux n'aient pas honte.
Il apparaît comme résigné mais persuadé qu'il s'en sortira, même sans se battre.
5 ans plus tard. Il a un appartement. Il est rasé. Accompagnés de prêtres et de travailleurs sociaux, ce fut trois ans de lutte. Il pense que le fait d’être croyant l'a aidé à s'en sortir. Il croit en la « puissance supérieure » qui te réconforte, t'écoute et t'aide à t'en sortir. Il ne se dit pas plus heureux aujourd'hui qu'hier. En effet, aujourd'hui, il a des factures à payer. « Faire la manche c'est bien, mais quand tu peux t'en sortir sans c'est mieux ».
« Parfois je me demande si l'accoutumance à la misère n'est pas pire que la misère elle-même ». (L. Benchiha)
On lui a proposé de travailler dans les jardins. Sinon le RMI sautait. Il est prêt à prendre n'importe quoi pour survivre. C'est lui qui a décidé de vivre dans un appartement car il en avait marre du squat. Il a aussi l'intention d'avoir une femme. « Je suis heureux comme un roi. Mon lit, ma télé, mon fauteuil. Je suis comme un pacha ambulant »
2 ans plus tard. Yannick tombe malade. C'est une rechute dans la misère. Son appartement n'est plus entretenu. Son appartement sent mauvais. Il a énormément maigri. Son état fait pitié. Sa maison est pleine de déchets. Il a le