Intermitence
AU STATUT D’INTERMITTENCE DU SPECTACLE
ET LES REMISES EN QUESTIONS DE SON FONCTIONNEMENT
La présence de l’Etat dans le domaine culturel, tant au niveau de la régulation que du soutien à la création artistique est une constante de la vie politique française, bien au-delà des différents régimes et gouvernements qui se sont succédés.
Depuis André Malraux, la légitimité de l’intervention publique dans le soutien à la création artistique ne se pose plus, en raison des enjeux liés au prestige national, les discussions sur ce que doit être aujourd’hui le rôle de l’Etat dans ce domaine sont nombreuses. Le statut de l’intermittence, crée pour soutenir économiquement les acteurs du monde du spectacle (théâtre, musique, cinéma, …) et ainsi promouvoir la création artistique et la diversité culturelle du pays, pose aujourd’hui plusieurs débats.
Dans quelle mesure le régime d’intermittence est-il important dans le soutien à la création artistique ? Pourquoi ce statut est-il mis en question ?
Nous nous intéresserons dans un premier temps à retracer l’historique et découvrir ce statut par l’intermédiaire de définitions et des différentes conditions pour en bénéficier.
Dans un deuxième temps nous nous intéresserons plus précisément aux avantages mais aussi aux inconvénients que ce régime peut avoir sur les créations artistiques.
Pour finalement analyser les particularités qui mettent en question ce statut.
I. L’intermittence : historique et définitions
1. Historique
C'est en 1936 que fut créé ce statut sous sa forme première. Destiné aux techniciens et cadres du cinéma, il avait pour objectif de permettre à la France, en protégeant un secteur d'activité précaire, de s'assurer un développement culturel et artistique. Le statut évolue grâce à la création de la Caisse des congés spectacles (1939) qui permet la gestion des congés payés; suivie de la création du régime d'assurance chômage