Interprétation philosophique sur l'aliénation
Dans ce texte, Rousseau expose le moyen de se recentrer sur soi et de découvrir le véritable “moi”, le “moi” naturel indispensable à celui qui veut apprendre à philosopher pour mener une vie bonne. Pour cela il doit se rapporter à lui-même et non aux autres. Rousseau aborde la théorie de l’aliénation: selon lui, l’influence et la dépendance aux autres du sujet menacent son existence. Car l’intérêt que le sujet porte aux jugements des autres, …afficher plus de contenu…
Paul Ricoeur disait : “La morale, ce n’est pas pour les autres”, elle débute d’abord avec moi. Ce lien donc que le sujet entretient à ce qui n’est pas lui l’empêche de se concentrer en lui-même et de partir à la recherche de soi. Le sujet doit se découvrir dans un questionnement sur lui-même et sur la vie qu’il veut mener. Il doit se demander comment vivre en étant à la hauteur de son humanité. Il doit se soucier de soi: c’est-à-dire, se soucier de la pensée, de la vérité et d’améliorer son âme plutôt que de se soucier de la richesse, des honneurs ou du corps.Pour vivre à la hauteur de sa propre humanité, le sujet doit selon Rousseau s’isoler des autres durant sa quête intérieure; “La première idée de l’homme est de le séparer …afficher plus de contenu…
En séparant le sujet de ce qui n’est pas lui; le danger est que celui-ci adhère à l’attitude solipsiste en réduisant le monde au sien. Cela entraîne un paradoxe, puisque si le sujet adhère au solipsisme, alors il n’est plus en mesure de se comprendre lui-même. Finalement, la conception de Rousseau sur la recherche de soi, se fait par une nécessaire coupure entre le sujet de ce qui n’est pas lui. Si cette séparation est prônée par l’auteur, c’est parce qu’elle seule permet au sujet d’entrer en introspection afin se trouver lui-même.
Mais la recherche de soi est paradoxale, puisque c’est moi-même qui me lance à la recherche du “moi”. L’expression “recherche de soi” dédoublerait le sujet: il y aurait le “moi” qui cherche et le “moi” qui est recherché. La question du “moi” plus à construire